’Abdu’l-Bahá naquit le 23 mai 1844, la nuit même où le Báb proclama les débuts d’un nouveau cycle religieux.

Abdul Baha à Edirne

’Abdu’l-Bahá avait huit ans lorsque son père Bahá’u’lláh fut jeté en prison dans la prison du Siyáh-Chál. Alors qu’il lui rendait visite, il fut profondément meurtri de voir le collier de fer et les chaînes qui emprisonnaient son cou.

Plus tard, une fois son père libéré, ’Abdu’l-Bahá devait devenir le plus proche compagnon de Bahá’u’lláh. Il le suivit pendant toute sa vie et fut un soutien permanent.

Par ailleurs, son érudition, mais aussi son abnégation, sa grande humilité, ajoutées à l’admiration même de son père envers lui, valurent à ’Abdu’l-Bahá le titre de « Maître ».

Encore aujourd’hui, cette marque de respect est employée lorsque les bahá’ís parlent de lui.

Interprète officiel et exemple pour les croyants

Il représente pour la communauté, comme pour chaque individu un modèle de vie que chacun s’efforce de suivre.

Après le décès de son père, ’Abdu’l-Bahá resta prisonnier de l’Empire ottoman. A travers ses lettres et un contact direct avec les premiers croyants occidentaux qui se rendaient en Palestine, il contribua à la propagation de la religion nouvelle hors du Moyen-Orient.

’Abdu’l-Bahá a joué un rôle clé en explicitant la vision planétaire de Bahá’u’lláh. Il est l’interprète officiel des enseignements de son père.
Sans lui, l’énorme pouvoir créateur de la révélation n’aurait pu être diffusé à l’humanité. De même, sa portée n’aurait pas été pleinement comprise. Il a permis à la Foi bahá’íe, petit mouvement né au Moyen-Orient, de devenir une religion mondiale.

Après la révolution des Jeunes Turcs, ’Abdu’l-Bahá put voyager.

Relier l’orient et l’occident

En août 1911, il quitta la Terre Sainte pour se rendre en Occident où il séjourna quatre mois, notamment à Londres et à Paris.
Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux et donna chaque jour des conférences sur la foi bahá’íe et ses principes. Les causeries d’Abdu’l-Bahá à Paris

Le printemps suivant, ’Abdu’l-Bahá entama un long voyage d’un an, à nouveau en Europe, aux États-Unis et au Canada. Ce voyage aida considérablement à la propagation de la Foi bahá’íe dans ces deux derniers pays.

A la déclaration de la Première Guerre mondiale, ’Abdu’l-Bahá était de retour en Terre Sainte. Dans ses messages à l’Occident, il lança un avertissement, revenant sur la nécessité d’établir la fédération mondiale souhaitée par son père pour prévenir une telle guerre.

Il quitta ce monde le 29 novembre 1921, après quarante ans d’emprisonnement, d’exil et de souffrances, et toute une vie de dévouement et de service. 

Funérailles Abdul Baha

« Lors de ses funérailles, rapporte un observateur occidental, une foule immense s’était rassemblée, s’affligeant de sa mort mais aussi se félicitant de sa vie… »
Dix-mille personnes, juifs, chrétiens et musulmans, de toutes convictions et dénominations, se seraient rassemblées sur le Mont carmel en Terre sainte pour pleurer sa disparition.

Depuis, Abdu’l-Bahá repose actuellement dans le Mausolée du Bab.
Cependant un mausolée est en construction pour l’accueillir prochainement, plus d’info ici

Des années plus tôt, cest par ces lignes touchantes qu’ Abdu’l-Bahá désigne clairement dans son Testament, celui qu’il appelle à lui succéder à sa mort. En effet, ce sera son petit-fils Shoghi Effendi qui assurera la fonction de Gardien, prévue dans les écrits bahá’ís,.

« O vous les fidèles d’Abdu’l-Bahá ! Il vous incombe de prendre le plus grand soin de Shoghi Effendi… Car après ’Abdu’l-Bahá, c’est lui le gardien de la Cause de Dieu… »

’Abdu’l-Bahá,